Le remuage
C'est l'opération spécifique de la méthode champenoise
; le remuage consiste à rassembler le dépôt
dans le col de la bouteille de façon à pouvoir ensuite
l'éliminer.
En général, il est impossible de rassembler ce dépôt
en positionnant simplement la bouteille verticalement tête en
bas.
Cette technique consiste, par des mouvements rotatifs et des relèvements
progressifs, à utiliser les éléments lourds
du dépôt pour entraîner les légers et nettoyer
le verre.
L'ensemble de ces opérations est traditionnellement réalisée
à la main.
Les bouteilles sont placées sur des pupitres permettant
de poser les bouteilles tête en bas en position presque horizontale
en début de remuage (20 à 25 degrés). Au fur
et à mesure du cycle, la bouteille sera relevée pour
finir en position quasi verticale (60à 75 degrés).
Les remuages manuels nécessitent environ 20 à 25 opérations
et prennent 3 semaines à raison d'une " tenue " par
jour. Une " tenue " correspond à une rotation de 1/8éme
de tour.
Le principal inconvénient du remuage manuel est la surface
mobilisée ;un pupitre traditionnel contenant 120 bouteilles
occupe 1 m² et permet 7 à 8 cycles par an compte tenue
du chargement, repos avant remuage, remuage et déchargement.
Les remuages automatiques se sont largement développés
dans la mesure où ils peuvent contenir environ 500 bouteilles
et réaliser une cinquantaine de cycle par an. Leurs cycles
durant en moyenne une semaine entre chargement et déchargement
de l'appareil
. Le système de gyropalette, constitué de caisse-palette
en métal, est désormais très répandu.
Par rapport au remuage traditionnel, le remuage mécanisé
permet d'obtenir la même qualité de remuage. Ceci est
logique car le remuage est uniquement un phénomène physique
et les gyropalettes reproduisent fidèlement les mêmes
mouvements que le remueur.
Les contrôles par néphélomètrie, qui se
développent de plus en plus, permettent de s'en convaincre.
On notera qu'en moyenne une bouteille bien remuée présente
une néphélométrie de 0,7 NTU (Nephelometric Turbidity
Unit ).
D'autres méthodes sont également utilisées
ou encore au stade expérimental.
La centrifugation des bouteilles à été envisagée.
L'ajout de différents adjuvants avant le tirage facilitant
la sédimentation est aussi pratiqué.
Une autre méthode consiste à réaliser la prise
de mousse avec des levures incluses et immobilisées dans des
billes d'alginates. En retournant la bouteille, le dépôt
se trouve quasi instantanément dans le col, collé au
bouchon.

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